La Palma

La Palma, l’île Bonita

Au sein de l’archipel des Canaries, La Palma est une des îles les plus éloignées du continent. Au Nord-Ouest de l’archipel, elle bénéficie d’un ciel particulièrement pur, très apprécié pour observer les étoiles. SItuée à une soixantaine de kilomètres de sa voisine la plus proche, La Gomera, l’île est nommée Bonita (la belle île). De forme triangulaire et pointant vers le Sud, La Palma est une île volcanique. Ses 3 volcans ont produit un relief montagneux et accidenté avec une très belle caldeira en forme de goutte d’eau qui part du centre de l’île et qui s’écoule vers l’océan sur la rive Ouest. C’est d’ailleurs au Sud de la caldeira, sur les pourtours de l’île que se trouvent les zones les plus accueillantes et les plus habitées.

À cause de son relief marqué, La Palma accroche les nuages. La pluviométrie y est donc importante notamment en automne. Cela permet à l’île d’être l’île la plus boisée des Canaries et de produire chaque année plus de 150000 tonnes de bananes. L’agriculture est ainsi le principal moteur de l’économie locale. Le climat y est doux tout au long de l’année et on ne trouve pas sur La Palma les déserts que l’on peut retrouver sur les autres îles de l’archipel.

Le tourisme n’est pas aussi développé sur La Palma que sur les îles principales de l’archipel. Beaucoup de routes n’étaient encore que des sentiers il y a qu’une cinquantaine d’années. Santa Cruz, la capitale, mais aussi les stations balnéaires de Puerto Naos et Los Cancajos concentrent la majorité des flux de touristes.

Un ciel pur

Depuis plus de 20 ans, l’île est très stricte avec la pollution lumineuse mais aussi avec le passage des avions ou encore les industries. Pourquoi ? Pour garder un ciel dépourvu de pollution humaine afin d’observer le ciel.

L’observatoire du Roque los Muchachos avec ces multiples téléscopes est un des lieux prisés par les scientifiques et les amateurs d’astronomie. L’île est d’ailleurs labellisée « starlight » et fait partie des meilleurs lieux au monde pour observer les étoiles.

À savoir : les hébergeurs (casas rurales) disposent souvent de téléscopes. De quoi remplacer avantageusement les soirées télé.

Plages de sable noir

L’île offre aussi de nombreuses plages de sable noir pour tout ceux qui voudraient faire trempette ou bronzette. Certaines sont même toutes récentes (et naturelles – merci l’activité volcanique). Les plages proches des stations balnéaires sont plutôt sécurisées et on peut s’y rendre avec les enfants sans risque.

Mais les plages ne sont pas le seul atout aux adeptes de vacances aquatiques : on trouve aussi des piscines naturelles (La Fajana) au Nord de l’île.

Salines de Fuencaliente

À l’extrême pointe Sud de l’île, les salines sur sable noir méritent le coup d’oeil. La mer se faufile entre les pierres et se fait piéger par le vent et le soleil. Sur la route pour s’y rendre, on croise les bananeraies protégées sous serre. Cette route, même si elle longe la côte, n’est pas proche du rivage : les cartes sont parfois trompeuses mais les panoramas, somptueux.

Ne reste alors plus qu’à récupérer sel et fleurs de sel. Les oiseaux migrateurs apprécient aussi les lieux et les scientifiques viennent les observer depuis ici.

1000km de sentiers

La Palma est un île qui se découvre en voiture avec sa route périphérique mais aussi à pied. Son aspect sauvage, ses reliefs accidentés et sa végétation luxuriante sont autant d’atouts qui plaisent aux randonneurs et aux amateurs de trek.

Le point le plus haut (2426m) et la crête composée de plusieurs cônes volcaniques sont autant de balades à faire sur la journée ou en itinérance sur une semaine : sur les guides, on retrouve cet itinéraire sous le nom « balade des volcans ». La petite taille de l’île (700km2) autorise sa traversée à pied en quelques jours de marche.

Réserve de biosphère

L’île est classée réserve de biosphère par l’Unesco depuis 2002. Il est d’ailleurs étonnant, en l’espace d’une journée d’avoir l’impression d’avoir vécu une année : lorsque la météo s’en mêle, toutes les saisons peuvent défiler en l’espace de quelques heures.

Cascades, ruisseaux à profusion, le Parc national de la Caldera de Taburiente et la forêt de Los Tilos sont de vraies excursions en forêt vierge : fougères géantes, pins canariens et lauriers s’entremêlent dans des lieux intouchés par l’homme depuis des milliers d’années. Au total, c’est presque 40% de la surface de l’île qui est protégé (parcs ou réserves).